2. ÉTUDES ET ENSEIGNEMENT EN CHINE – 1920 À 1935
1. L’apprentissage en Chine
C’est sa mère qui a découvert les capacités créatives de son fils et en 1920, à l’âge de 13 ans, il a commencé son apprentissage dans l’atelier de Zhu Zichang (1874-1934), le maître de la sculpture sur bois le plus renommé de l’école de Wenzhou sous la dynastie Qing.
Il travaillait principalement le buis, dont l’utilisation remontait à plus de 900 ans. Apprécié par les artistes pour sa résistance, sa douceur, son élégance et la finesse de son grain, il était considéré comme le plus précieux des matériaux. Certains sculpteurs réalisaient d’abord un modèle en argile, mais Zhu apprit à son élève à pratiquer la taille directe. C’est donc dans ce berceau de la sculpture sur bois de la province du Zhejiang que Yan fit ses premiers pas d’artiste dans la plus pure tradition chinoise, représentant essentiellement des figures bouddhiques ou taoïstes, parfois profanes.
Doué et travailleur, il avait aussi un esprit curieux et le goût de la découverte. Plusieurs artistes chinois de retour d’Europe, avaient fondé des académies et l’art occidental commençait à se diffuser. C’est à la SAFA – Shanghai Academy of Fine arts, fondée par Liu Haisu (1896-1994) sur le modèle de l’ENSBA, Ecole des beaux-arts de Paris, que Yan choisit de s’inscrire à la fin de ses études secondaires en 1927.
2. La vie professionnelle
Après avoir obtenu son diplôme en 1930, il devient l’un des assistants de son professeur de sculpture, Jiang Xiaojian (1894-1939), formé en France dans les années 1920. En 1934, Yan est nommé professeur de sculpture sur bois à la SAFA et devient l’année suivante le seul professeur de sculpture de cette institution.
Cette même année 1934, Yan Dehui s’est rendu au monastère de Kumbum dans le Gansu, aujourd’hui Qinghai, pendant le festival des lanternes, qui célèbre la fin du Nouvel An chinois, et a documenté son voyage avec des photos.