9. MONTARGIS, LES DERNIÈRES EXPOSITIONS À PARIS ET LE RETOUR EN CHINE

1. Montargis, les années 1960 et 1970

Une longue histoire s’est tissée entre Yan Dehui et Montargis, connue pour la présence de plusieurs centaines d’étudiants chinois dans les années 1920. Tout a commencé grâce à un jeune Chinois, Li Shizeng, venu y étudier les techniques agricoles. En 1912, il propose au maire de Montargis d’accueillir ses compatriotes à des fins de formation. Venus dans le cadre du Mouvement Travail-Etudes créé en Chine, les étudiants partagent leur temps entre l’école et un emploi censé payer leur séjour. Beaucoup ont travaillé à l’usine de caoutchouc Hutchinson, dont Deng Xiao-Ping, le futur dirigeant chinois. Cette ville a également été le creuset de leur éducation politique, d’où émergera leur doctrine révolutionnaire. Certains d’entre eux ont ensuite joué un rôle historique important dans la construction de la nouvelle Chine. Une quarantaine d’années plus tard, alors que la plupart de ces étudiants étaient repartis, le hasard fit que la famille Yan s’installa à proximité de cette ville.

Georges Thouvenot, autoportrait.

Yan s’y lie d’amitié avec Georges Thouvenot, artiste local de renom, peintre et graveur, second prix de Rome et professeur.

Il a également été président de l’association artistique « Les Beaux-arts du Gâtinais » où Yan Dehui a exposé pendant plusieurs années.

 » Les Beaux-arts du Gâtinais  » où Yan Dehui a exposé pendant plusieurs années.

Au cours de ces expositions, Yan a remporté le grand prix de sculpture pour son autoportrait en marbre en 1967. L’année suivante, il reçoit les félicitations du jury pour ses sculptures en buis, un nu et le buste de sa fille de 16 ans.

Autoportrait en marbre

2. Le retour à Paris – La Société des artistes français – Les dernières expositions

La famille revient à Paris en 1970. Grâce à sa connaissance du français, Yan a pu trouver une activité dans le milieu chinois. Il a longtemps travaillé pour Liu You Huang, propriétaire d’un atelier de fabrication de meubles laqués chinois. Yan a d’abord été graveur, puis il a assuré la gestion du  magasin que Liu a ouvert rue Saint Nicolas, dans le quartier des artisans autour de la rue du Faubourg Saint Antoine. Ce fut son dernier emploi. Néanmoins, bien qu’il se soit éloigné de la scène artistique à partir de la fin des années 1950, il a continué à sculpter des statuettes en buis et des portraits sur commande. Durant trois années successives, il a exposé au Salon des Artistes Français, de 1971 à 1973.

Œuvres de Yan Dehui présentées en 1971

Yan Dehui a reçu la médaille de bronze pour les trois œuvres exposées en 1971

Yan Dehui reçoit son prix au Grand Palais

19 juin 1971

3. 1977, le retour en Chine

En août 1977, après 40 ans d’absence, Yan Dehui est retourné en Chine avec sa fille pour les funérailles de sa mère Yan Shenyan. En raison de sa mauvaise santé, Louise n’a pas pu les accompagner.

Yan Shenyan, mère de Yan Dehui

Yan Dehui, sa fille, son frère, ses neveux et nièces

Yan Dehui fête son 70e anniversaire à Wenzhou avec sa famille

Yan Zuo Peng et Yan Dehui

pratiquer le tai-chi-chuan

Yan Dehui photographe – Shanghai 1977 

Jardin Yu Yuan, Shanghai, 1977

Yan Dehui est décédé le 31 janvier 1987. Il repose auprès de son épouse, décédée le 19 avril 1992, dans le nouveau cimetière d’Orgerus, dans les Yvelines, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Paris, d’où était originaire la famille de Louise.

Orgerus, février 1987

a

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